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lundi 22 septembre 2014

Déambulation au marché Dantokpa

Aller à Dantokpa est une véritable aventure. On ne visite pas ce marché comme on flâne le long des étals du petit marché breton ou parisien. Ici, on se pare en conséquence : pantalon long, chaussures fermées, écran total et sac à dos sur le ventre, pas de bijoux ni d'appareil photo à portée de main.
Dantokpa, c'est une ville dans la ville : 18 hectares, plus de 30 000 exposants,   
50 000 visiteurs par jour, des quartiers avec leur chef. Densification des rapports et des flux, poussière accrue, circulation combative, explosion de couleurs et de senteurs gourmandes, âcres, pimentées, dégustation de sodabi chez M. Gassèto (boisson local, dérivée du vin de palme) avant d'arpenter ce dédale fascinant.

Sous des kilomètres de tôles ondulées, se croisent et se rencontrent, des passants désorientés, des zemidjans pressés, des commerçantes affairées, des boubous colorés, des poulets à manger, des fétiches à respecter, du bissap à déguster, des couleurs à capturer, de belles échoppes achalandées, des odeurs à glâner... J'aimais à arpenter de lieu tentaculaire et bouillonnant. Si coloré, si vivant ! (Karine Maincent-Studio Tokpa)


Vue de l'immeuble central, seul bâtiment du marché construit en dur, en 1954.



Paysage aux tôles ondulées :
vue du marché depuis la caserne de pompiers. 



Instant de négociation coloré.





Rencontre de Monsieur Gassèto, figure tutélaire du marché et autorité religieuse.


Dégustation d'un café glacé et de la meilleure omelette du marché chez Max, un homme cuisinier souriant et généreux, dans une micro échoppe.
A nos côtés : Marie-Ange, ayant travaillé à la SOGEMA, structure qui gère le marché & Stéphane Brabant, photographe ayant développé un large travail photographique autour de Dantokpa et initiateur du festival culturel Dantokpa on Air (printemps 2014).



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