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dimanche 21 septembre 2014

Epopée vers Abomey en bus de l'OL


Il est bon parfois de quitter Cotonou, s'extraire de cette masse urbaine aux mouvements incessants... Direction Abomey, la cité historique et royale, à 3h30 de la capitale. Nous quittons Fidjrossè à 13h, le 10 septembre et n'imaginons pas que cette virée deviendra finalement une épopée. 
Sur la place de l'Etoile Rouge, lieu de départ pour le nord du pays, nous achetons un ticket pour Abomey. Le soleil tape, 37°, ici les bus ne partent dès lors qu'ils sont remplis, on attend donc sagement dans cet ancien bus de l'Olympique Lyonnais sans clim et avec vieux poste télé intégré (où tu vois la vidéo en boucle d'une nana se trémousser sur fond de coup-décalé, pendant tout le trajet)...jusqu'à finalement 15h45 avant que le moteur ne se mette en marche. Plein d'essence dans deux stations, longue file d'attente au péage à la périphérie avant de prendre la route. Nous traversons Porto-Novo, puis plusieurs villages d'où bondissent de jeunes enfants pour vendre oranges, citrons, beignets à l'abord du bus et à chaque dos d'âne. Le soleil se couche déjà, le paysage change au fil des kilomètres, la peau se recouvre d'une fine couche de poussière, la terre devient ocre, la végétation est luxuriante, la latérite est dense et les couleurs franches. 
Arrivée à Bohicon à 21h45, à 18 km d'Abomey. A la descente du bus, gare à nos affaires, une masse de personnes : enfants, zems nous assaillissent, il ne faut pas traîner. Nous filons en moto, traçons dans la nuit noire pour arriver enfin chez Pierre et Marguerite, qui tiennent le maquis Delphano où nous apprécions une Béninoise - la bière locale - et un poulet-aloko, en compagnie de Gégé, un ami béninois... Il est 22h30, 9 heures et demi pour faire 250 km, on l'aura fait !

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